Compte rendu
par Marie-Paule Peronnet (*)
Pour ce premier Salon qui s’est déroulé les 2 et 3 juillet 2022, 39 participants étaient attendus dans les salles d’expositions du Palais Ducal (ill. 1), lieu historique de Nevers.
Comme le rappelle Marc Vernier (ill. 2), commissaire du Salon, « l’un des buts de ce salon consacré au livre d’artiste était de mettre en présence des graveurs, relieurs, peintres, calligraphes, illustrateurs. Une association très active dans le Nivernais, le Salon des Dames, de même qu’un partenariat avec la Médiathèque Jean Jaurès de Nevers, le soutien de la municipalité et de la revue Art et Métiers du Livre ont aidé à la préparation de ce salon. Cet événement pluridisciplinaire veut privilégier les rencontres du public avec les artistes et les artisans du livre et ainsi favoriser la découverte de leurs savoir-faire ».
Une conférence de Christophe Comentale a, dans une perspective chronologique et thématique, abordé la diversité des définitions possibles du livre de création Est-Ouest : « De la bibliophilie normée au manuscrit d’artiste ».

(ill. 1) Le salon du livre d’artiste et du livre-objet dans les salles d’expositions du Palais Ducal de Nevers
Depuis plusieurs décennies, le livre d’artiste est très présent dans nombre de manifestations collectives, et ce, à des titres divers, l’un de ceux-ci étant l’important développement atteint sur le marché de l’art durant les années 70 de ce type d’œuvre.
Il n’empêche que depuis une dizaine d’années on constate une belle différence entre les livres d’artiste imprimés complètement ou partiellement – pour certains en exemplaire unique – et les manuscrits d’artiste, réalisés en exemplaire unique, mais, paradoxalement, à plusieurs exemplaires. Ce qui induit une remarque naturelle sur l’opportunité de réaliser un manuscrit à plusieurs exemplaires… Il est certain que le document ainsi créé devient un écho avec la nécessité d’exécuter au Moyen-Age, à l’Ouest comme à l’Est du monde, plusieurs copies à des fins d’archivage et de communication diverses.
De l’unique et du multiple
La tentation est toujours forte d’apparaître dans un contexte des plus favorables. Dans cette optique, la classification qui sous-tend ce type d’œuvre doit être vue de plus près. Si l’on remarque un désintérêt quelque peu croissant pour le livre d’artiste devenu parfois un artisanat dont la perfection matérielle n’attire pas les foules, comme a contrario le livre pauvre s’essouffle dans son approche quelque peu postfranciscaine, il semble, a contrario de ces observations, que les uniques générés par des livres-objets aient davantage la faveur, l’œil, l’attention d’un public moins avide de culture et davantage porté à s’enthousiasmer pour des pièces de moins en moins livre et de plus en plus objet. Ce qui secoue les traditionnelles approches de ce livre papier qui n’est pas un livre. Mais le constat est là. Certaines réalisations prestigieuses renvoient au chef-d’œuvre médiéval que le compagnon exécute et laisse avant de prendre son envol… Ce type de curiosité pour parfait qu’il soit, semble ne plus éveiller l’excitation du public au sein d’une société de consommation qui ne sait plus où trouver ses repères, certains étant phagocytés par les préceptes bien naturels qui souhaitent la virtualité de toutes les approches… Une conception nouvelle qui tend, parfois, à sacraliser de nouvelles réalisations présentées comme des produits singuliers et/ou ludiques dans un contexte mondialisé. Cette voie semble être suivie avec succès et originalité par des exposants comme [[DBL-J]] ou Marc Vernier , chacun ayant recours à des matériaux autres, métal, rebut, récupération ou matériaux mêlés.
Un florilège de titres de la collection Soleil noir (collection privée) était présenté dans la zone réservée à des formats autres. Un ensemble de livres-cactus du Taiwanais Yuan Chin-ta était joint à cet ensemble de pièces devenues des jalons d’une autre approche et création patrimoniale.

Yuan Chin-ta. Installation à quatre éléments [Livre cactus] (2017), papier mâché, encre, plexiglas (coll. privée, Paris, SB)
De grands ou lourds formats ont raisonnablement surpris avec les œuvres de Gérard Joblot (ill), Marjon Mudde (ill), l’un donnant l’aura d’une scénographie à ses réalisations tandis que la seconde a joué des manipulations chromatiques avec ses papiers artisanaux.
Au fil des stands et des envois … Certains ont écrit…
Afin de donner une restitution des plus fidèles à cette manifestation, nous avons demandé aux différents exposants un court texte sur leur œuvre et deux photos d’œuvres qui les représentent au mieux. Actualité oblige, seuls, ceux qui ont répondu à notre demande dans des temps décents et ont fait l’effort d’un court texte de présentation sont listés. Pour les autres, le catalogue en ligne de l’exposition fait un point utile et renvoie aux coordonnées de chacun(e).
- Françoise Albertini Durant ma carrière professionnelle j’ai exercé durant de longues années le métier de graveur sur bijoux. Je garde de cette pratique discipline et rigueur. Je me suis ensuite dirigée vers l’étude de la calligraphie, j’ai animé des ateliers en milieu scolaire et auprès des monuments historiques. Petit à petit la création s’est imposée dans ma démarche, d’abord sur petits formats inspirés par des textes poétiques, puis, sur grands formats dans un graphisme contemporain qui tend vers l’abstraction. Comme la gravure, ce travail demande précision et maîtrise du geste. Dans l’élaboration de livres- objet et livres d’artiste, j’aime me heurter à la diversité des matières (plexiglas, cuir, toile, végétaux…). Chaque réalisation est un défi soutenu par « mes indispensables », le doute et la passion.

Françoise Albertini. Rituel d’encre (2019), livret accordéon 4 feuillets 18,5 x 28 cm, carrés de papier japonais tissé, teinté à l’huile de nuances rouge dégradées, rappel intérieur (plume et huile). Emboitage Plexiglas 20 x 29,5 cm, ruban de fermeture en cuir doré au fer (crédit photo : Emmanuelle Lauer)

Françoise Albertini. Temps immobile (2021), 2 textes, 6 illustrations, calligraphie sur calque, aquarelle, couture sur dés en os et baguettes bois. Kakémono constitué en 8 parties de 10,5 x 31 cm attache comprise. Dos : papier végétal, Longueur totale 90 cm (crédit photo : Emmanuelle Lauer)
- Hélène Baumel Graveuse, elle s’exprime par la taille douce ou la taille d’épargne. Son univers est la nature dans tous ses aspects. Elle participe régulièrement à des salons, elle édite ses livres d’artiste avec des auteurs contemporains.

Hélène Baumel. Mélancolie d’un sentier qui s’efface (2014), poète Marcel Maillet, aquatinte sur chine appliqué, 17,6 x 13,4 x 4 cm
- Catherine Berthelot Mes livres d’artistes sont des livres de peintures originales avec ou sans texte, ce sont des exemplaires uniques. Ainsi en va-t-il des deux livres suivants :

Catherine Berthelot. Territoires d’accueil (2014), couverture articulée, 30 acryliques recto verso sur papier Canson, sans texte, 25 x 25 cm

Catherine Berthelot. Games of the past (2016), couverture toile peinte avec pellicule photo cousue, fermeture par aimant. Texte personnel sur les jeux de l’enfance d’autrefois. Peintures figuratives en noir et blanc sur toile, verso peinture colorée abstraite ; texte manuscrit sur papier crystal, 15 x 30 cm
- Cécile Bourdais S’attaque aux œuvres littéraires. Elle les broie pour en faire des livres muets, ou les découpe pour composer son propre texte. Ces sacrifices recèlent une tentative d’appropriation du langage qui lui échappe, comme un rituel funèbre viserait à ingérer la vitalité de l’immolé.

Cécile Bourdais. L’Avare [Molière – Hachette 1954] (2017), livre broyé, papier, tissu, fil, acrylique, 12 x 10 x 5 cm

Cécile Bourdais. Le mot d’amour, d’après G. Rodenbach (2022), papier mâché, livre découpé, carton, encre, papier bible, 5,8 x 4,3 x 2,4 cm @cecile.bourdais
- Alain Cardenas-Castro Le livre unique se déclinant parfois en quelques multiples à tirage limité sont les supports choisis propices à la narration et à l’expérimentation. Parfois un contenu scientifique révèle un savoir particulier issu de recherches et de collaborations étendues. Ainsi, l’archéologie chinoise ou l’anthropologie se conjuguent avec les techniques.

Alain Cardenas-Castro. Les récipients et accessoires des sens, matériaux au Traité (2017), textes Christophe Comentale, reliure accordéon, acrylique, encre, graphite, stylo feutre, 2 ex. 17 x 12 cm

Alain Cardenas-Castro. Journal ruban (2017), textes Christophe Comentale, carnet accordéon, couverture toile cartonnée, acrylique, encre, graphite, stylo feutre, 2 ex. 15 x 10 cm
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[[ dbl-j ]] Collectif d’artistes : Léonore Fandol et pH En s’éloignant des limites établies, en pénétrant les marges et en fouillant les ombres, [[ dbl-j ]] est un lieu de prospection – en tant qu’exploration de nouveaux territoires – où le texte fait l’œuvre. Pas de règles, pas de définitions.

[[ dbl-j ]]. J’ai souvent été deux (2018), titre et texte gravés par laser sur 4 plaques de verre, assemblage des plaques par 2 séries de cubes collés, texte Léonore Fandol, 13 x 13 x 13 cm, exemplaire unique

[[ dbl-j ]]. Le plomb des heures (2021), galet marin scié, fer plat de maintien des deux parties, présenté sur anneau en acier. Texte (Léonore Fandol) et colophon imprimés sur film rapporté sur le galet, 13 x 13 x 10 cm, exemplaire unique
- Patricia Cavrois Un parcours. Après de nombreuses années à fréquenter divers ateliers et toucher différents domaines artistiques, ma création s’est recentrée sur la gravure, qui ouvre des possibilités d’expression extraordinairement variées. C’est à l’académie des Beaux-Arts de Tournai (B) que j’ai ensuite entendu parler de « Livres d’artistes » et associe maintenant au maximum ces 2 modes d’expression, étant particulièrement intéressée par un travail sur l’humain dans son cheminement. Je travaille également le papier découpé et utilise quelques systèmes en pop-up pour donner des effets variés.
- Rafaële Ide Illusion d’optique. L’image précède le texte, le texte peut précéder l’image. De leur rencontre, qu’elle soit fruit du hasard ou d’une recherche déterminée, prendra forme le livre d’artiste. « Illusion d’optique ». Ces vues des montagnes autour du village de Martigny dans le Valais suisse ont été collectionnées par une jeune fille, ma mère. J’ai choisi pour ce livre la technique du pochoir, de l’encre, du brou de noix et de la gouache sur papier ; la reproduction de la carte postale est imprimée sur papier japon aux encres pigmentaires. Un texte, récit de voyage d’Astolphe de Custine conclue les six doubles pages.

Rafaële Ide. Illusion d’optique (2022), leporello réalisé en 8 exemplaires, et 2 HC numérotés et signés. Empreintes à l’encre typographique, brou de noix, encre de Chine et pigments, gouache, impression pigmentaire sur papier Sumi-e réunis sur Canson Édition 320 gr. 25 x 18,5 cm, couverture cartonnée entoilée fermée avec un lien. Texte Astolphe de Custine, Mémoires et voyages – 1830
- Marjon Mudde Le titre du poème de Georges-Emmanuel Clancier réfère aux 24 lignes – 24 heures d’une seule journée. Le poète « déconstruit » la poésie en n’utilisant que des noms communs, sans verbe aucun, mais arrive ainsi à une évocation assez troublante de la relation homme-femme, située dans une description en « close-up » de la campagne et de la ferme traditionnelle. J’ai en quelque sorte continué sa déconstruction en fabricant mon papier avec des fibres de vêtements moulus et en créant des « grilles » de texte à la verticale pour chacune des lignes de son poème, sous les petites feuilles où se trouve le même texte imprimé normalement. Les cercles évoquent le cadran des 24 heures. Les couleurs choisies accompagnent la « température » du texte, en allant vers des rouges très forts au point culminant.
Marie-Sol Parant Une artiste née dans l’univers de Titi et Jean-Luc Parant au Bout des Bordes « Le lieu des boules et des horloges d’amour ». En 1998 elle rencontre Virgile Novarina qui explore le sommeil et réalise des films. De cet univers de textes, d’œuvres et de rencontres dont elle se nourrit depuis son enfance va naître sa passion à réaliser gravures, cartes postales, des livres d’artistes. Comme le rappelle Marie-Sol Parant, un livre, c’est un texte qui prend corps, c’est la matière de chacun des auteurs, nous donnant à voir un nouvel angle de vue sur leurs recherches : Michel Butor explore le texte jusqu’à parler du texte lui-même pris dans la page. Valère Novarina explore le langage. Pierre Tilman explore le mot SYSTEME. Virgile Novarina explore les profondeurs du sommeil. Titi Parant explore l’espace qui l’éclaire. Jean-Luc Parant explore la vue et le toucher. Pierre Pinoncelli explore son corps « né malgré lui ». Eduardo Kac explore le vivant. Mettre au monde des livres d’artiste c’est voyager au centre de l’homme.

Le livre ouvert II, Titi et Jean-Luc Parant. emboîtage rouge en diptyque, linogravures, œuvres en terre cuite et en cire, 26 x 36 cm. Atelier Marie-Sol Parant, 24 exemplaires numérotés et signés par les artistes.

Télescope intérieur, Eduardo Kac, Structure en bois et en verre, portefolio de 7 estampes, édition du Space Poem, polo de la Space Poetry, livre en typographie manuelle, photos, 30 x 35 x 35 cm. Atelier Marie-Sol Parant, 15 exemplaires signés et numérotés par l’artiste.
- Danielle Péan Le Roux D’une démarche artistique. Dans mon parcours artistique, très orienté textile dans un premier temps, j’ai privilégié la gravure, la délicatesse du trait d’une pointe sèche venant en écho à la finesse du fil. La gravure étant, par essence un multiple, le livre d’artiste devint assez vite une évidence. Rencontre, entre les mots d’un poète et mon univers, parfois une fulgurance, une phrase que la rétine a captée, inattendue, un texte qui me chamboule… Vient ensuite la rencontre avec la feuille blanche, cet espace intime, là où l’émotion nous emportera.

Danielle Péan Le Roux. Aéa (2021). Texte et œuvres textiles (broderie sur organdi, coquelicot en organza et crin, dentelle aux fuseaux), 3 exemplaires. Emboîtage : 22 x 15 x 5 cm. Leporello déplié : 75 x 14 cm
- Christine Pezet Une représentante du courant qui veut des livres crées au hasard des trouvailles et des sensations. Dont les deux titres suivants :

Christine Pezet. Solitude 1 (2020), cerisier, gravure sur bois, texte de Buson typographié au plomb, 1 exemplaire unique avec cerisier + 10 ex (sans cerisier)

Christine Pezet. Glaçon (2012), marbre, verre, gravure sur Plexiglas, texte de Buson typographié au plomb, 1 ex unique avec marbre + 10 ex (sans marbre)
- Rachèle Rivière Mes livres instaurent un dialogue entre écriture et arts plastiques : ils utilisent le mot à la fois comme éléments porteurs de sens et comme objets plastiques à part entière en lien avec des thèmes récurrents comme la mémoire, le temps, la main, la trace…. Livres uniques, de bibliophilie, livres objets, livres conceptuels, livres installation dialoguent en alternance. Ils associent céramique, gravure, photographie, dessin ou typographie… Multiplicité dans laquelle chaque série et chaque œuvre possèdent une originalité, une singularité et une identité propre. Deux livres en sont l’illustration :

Rachèie Rivière. No label, exemplaire unique comportant 7 carnets cousus mains dans sa boite. Impression sur étiquette en céramique marouflée sur boite en carton. Monotypes & textes typographiés manuellement sur papier bfk Rives marouflés sur papier Fabriano. Dimensions in box : 20 x 9 cm / Ouvert : 40 cm

Rachèle Rivière. Pinceau-livre 6 Impression de textes en lien avec la mémoire sur papier calque découpé, manche en céramique, reliure par fil de laiton. Livre-objet, pièce unique de la Série pinceaux-livres, 22 x 40 cm
- Christine Verdini Arbritations est une série de Livres objets sur le thème du jeu. Le jeu est ici l’espace vide, un espace de mise en relation du bois (morceaux d’une ancienne charpente) et du livre. Cet espace, la mortaise, permet de loger le livre en un mouvement d’allers-retours : du bois au papier et du papier au bois.

Christine Verdini, « Arbritations » : tourbière (2020) bois, leporello papier calque, 28 x 5,5 x 5,5 cm

Christine Verdini. « Arbritations » : taillis (2022), bois, 14 livres papier de soie, reliure copte, 24 x 9,5 x 4,5 cm
- Marc Vernier Depuis 1996, je crée des livres d’artistes et des livres objets. Livres sculptures, livres d’art brut, livres détournés ou livres inspirés des civilisations anciennes, toutes les libertés étant possibles, mes créations sont imaginées comme des œuvres uniques. De formes abstraites, mes livres objets sont conçus avec un maximum de simplification afin d’obtenir un résultat dépouillé et équilibré.

Marc Vernier. Sardanapale (2020), texte Jean-Marc Vachter, dessin original Emmanuel Bourgeois. Bois, métal, papier. 3 exemplaires

Marc Vernier. Livre sculpture autour de la science des rêves de S. Freud. Livre, bois, métal. 32 x 35 x 7 cm
- Chantal Viaud A travers les livres d’artistes, je relate mes thèmes favoris qui sont l’enfance — les contes y participant —, la nature, les voyages, la poésie — en collaboration avec Jean-Pierre Crétel — et peux m’adonner au plaisir de l’écriture. J’explore différents supports et matériaux : boîtes, cahiers, casiers d’imprimerie et peinture acrylique, feutre, encre, tissus, fils. Les techniques sont diverses : peinture, couture, broderie… Le livre d’artiste permet une richesse d’expressions, de se reconnecter avec l’enfant qui est en nous. Il nous réconcilie avec ce qu’il y a d’essentiel en nous : notre corps, grâce au travail manuel et d’artisan que nous offre la création d’un livre d’artiste.

Chantal Viaud. Petites Considérations (2020), cahier entièrement fait main sur papier coton indien : couture, collage papier, peinture, graphisme, écrits : phrases et poèmes. 14 x 9 cm

Chantal Viaud. Indigo (2018), casier d’imprimerie : 80 mini livres faits main certains vides certains remplis. Papier couture couverture : tissu indigo, 84 x 51 cm
- Christiane Vielle A chaque auteur, classique ou contemporain, une correspondance plastique spécifique, une scénographie originale. Ici, le geste seul inscrit le sens et ce qui est perçu est une sorte de fascinante révélation sans reconnaissance d’identité. La fonction du signe est simplement d’être là, comme une interrogation affirmative de l’existence.

Christiane Vielle. Haïku N°1 (2008), aquatinte et monotype, 20,5 x 18,5 cm plié, fermé. Haïkus de Buson et de Issa

Christiane Vielle. Un coup de dés jamais n’abolira le hasard (2021), poème de Stéphane Mallarmé, aquatinte, 21 x 44 cm
Un dernier coup de chapeau au commissaire de l’exposition et un hommage à l’enthousiasme créatif de l’équipe municipale de Nevers, tous ont permis de fédérer une rencontre où la diversité et l’originalité ont suscité des rencontres inédites.
Renvois bibliographiques
- Catalogue en ligne de l’exposition https://www.fandol-ph.com/nevers/nevers0722.pdf
- Marie-Paule Peronnet, Un salon du livre d’artiste singulier à Nevers In : Science et art contemporain, 28 mai 2022.
Remerciements
Qu’il me soit permis de remercier chaleureusement Messieurs Alain Cardenas-Castro et Christophe Comentale avec lesquels un trilogue partagé a permis une synthèse dont le seul but est la promotion d’un art toujours renouvelé. N’oublions pas [[DBL-J]] d’une part le talentueux binôme auquel nous devons un catalogue en ligne raffiné, de l’autre le choix de livres réalisé par l’équipe de Jean-François Le Fébure à la médiathèque Jean Jaurès, notamment l’enthousiasme de Patricia, Sylvie et Fatima, qui font vivre ce fonds.
(*) spécialiste de l’histoire du livre, notamment du livre de création et d’artiste et de la bibliologie moderne et contemporaine occidentale, l’autrice est collaboratrice à la revue AML depuis quatre décennies (NdlR).