par Christophe Comentale
A PROPÓSITO DE ORIENTE A OESTE, EN 40 ESCENAS, UN CICLO RECIENTE DE ALAIN CÁRDENAS-CASTRO.
por Christophe Comentale
[La traducción completa del texto se da después de la versión francesa].

(ill. 1) Alain Cardenas-Castro. De Oriente a Oeste, acrílico sobre papel, 40 paneles 30 x 40 cm (150 x 320 cm)
Fidèle à des orientations qu’il suit et développe depuis plusieurs décennies, Alain Cardenas-Castro, plasticien, dessinateur et peintre, chercheur associé au Musée de l’Homme MNHN, poursuit un travail sur les séries, celles qui structurent et enrichissent des problématiques larges, voire essentielles, sur les aléas des déplacements composant et modifiant le réel. Ainsi, D’Est en Ouest (ill. 1) propose un voyage, une pérégrination d’un point à un autre de ses racines, le Pérou et de sa culture de chercheur, l’Asie, fruit d’une esthétique évolutive qui puise à la diversité des pays traversés et devenus des points de contacts centripètes et centrifuges. Parcours dans des fragments majeurs et complémentaires allant d’est en ouest.
LES PRODROMES D’UNE ODYSSEE
Alain Cardenas-Castro (1961, Paris), par ses origines péruviennes du côté paternel d’une part et sa participation à des missions et expositions à l’international de l’autre, a intériorisé des facteurs porteurs pour une conception ouverte, voire universaliste de l’art. un art qui sait se nourrir de la substance des diversités développées au fil du temps. Ce chercheur, plasticien, commissaire d’exposition a pu élaborer au fil des décennies un parcours où l’imaginaire s’enrichit de données conjoncturelles et étayées par une volonté d’ouvrir l’imaginaire qui est le sien. Des points de contact ne manquent pas dans ce cheminement a contrario du temps. Les séries ont émaillé le parcours artistique de cet artiste prolifique. Dès les années qui suivent le diplôme obtenu à l’atelier de fresque des Beaux-arts de Paris, les séries inspirées par le Moyen Age se succèdent tans la familiarité de l’artiste avec la narration séquencée des peintures murales, tapisseries a été assimilée. Il la restitue par des sujets plus personnels mais ayant conservé le sens de cette approche forte et nécessaire. Une importante exposition rétrospective au musée Sahut a permis de montrer cette succession (catalogue). Les choses vont évoluer et quelques dates clés apparaissent …
● 2013 : Art in situ consigne la première intervention d’artistes européens au Musée de l’Homme rénové. Alain Cardenas-Castro y propose une fresque éphémère commémorative de 50 m2, soit 6 mètres sur 8,5 mètres (ill. 2). Il se met face à une pratique de cartographie éphémère qui embrasse contrées et éléments d’un imaginaire personnel. Un document audiovisuel est le substitut pérenne de cette intervention disparue avec la nouvelle configuration du musée.

DES EXEMPLES RECURRENTS SUR LA PEREGRINATION
● 2020. Géographie (ill. 3) et Globe (ill. 4). Deux œuvres complètes et pérennes, la première sur papier ancien, 6 parties constitutives formant la trame voire le contenu d’un voyage traduit sur papier chinois, feutre, crayon graphite, linogravure, acrylique, 78 x 70 cm. Quant à Globe, l’œuvre durera autant que sera pérenne la coque de cette cucurbitacée ! Pour cette dernière, l’artiste a accompagné cette courge-livre d’analyses stylistiques et interprétatives traduites sous forme de déroulé, mode de représentation exhaustif et rationnel. Au cours d’un entretien récent Alain Cardenas-Castro a livré quelques bribes de sa réflexion qui sera exhaustive dans un ouvrage à paraître sur cette œuvre-fleuve. Différents éléments déjà publiés sont cités en bibliographie.

Serie: «Geografías », lápiz grafito, linograbado y acrílico sobre papel china, 70 x 78 cm
(ill. 3) Alain Cardenas-Castro, Geografía 1 (2020)
Serie: «Géographies », crayon graphite, linogravure et acrylique sur papier chinois, 70 x 78 cm

Crayon graphite, acrylique sur cucurbitacée, 31 x 13 x 13 cm
(ill. 4) Alain Cardenas-Castro. Globo (2020)
Lápiz grafito, acrílico sobre cucurbitáceas, 31 x 13 x 13 cm
« J’ai réalisé deux planches en couleur (ill. 5 et 6) afin de détailler précisément le travail effectué sur cette pièce d’origine végétale et de forme sphérique.
« Les deux planches dessinées et présentées ci-dessous résultent d’une transposition de la surface convexe de cette pièce sphérique sur un plan afin d’établir un déroulé continu du dessin. Ce formatage a permis, d’une part, de faciliter la lecture de la pièce afin de procéder à son analyse stylistique, et, d’autre part, d’établir une nomenclature des éléments graphiques pour les expliciter».


Ces deux éléments signifiants sont, certes, plus nombreux, mais ils émaillent de leur présence la détermination qui est constante chez ce plasticien pour aller de l’avant dans un univers entre imaginaire et réel. L’imaginaire, il est mouvant, change comme l’explique Alain Cardenas-Castro, «ce répertoire graphique rassemble des bribes asiatiques et péruviennes avec des transformations qui s’autogénèrent et réapparaissent en suggérant par l’intermédiaire du dessin qu’un temps passé ne peut jamais redevenir le même ». L’œuvre est une confédération de séquences, 40 au total, mises bout à bout. Chacune mesure 30 cm sur 40 cm. Le papier a été également teinté. C’est sur cette unité chromatique que l’on va poursuivre ce voyage séquentiel. Il ne faut pas rechercher de lien total dans ces séquences. Alain Cardenas-Castro n’est pas le premier à vouloir parcourir le monde. Avant lui, Hervé di Rosa avait livré A la poursuite de Camille Caméra, un pendant de lithographies pour lesquelles des repères donnaient un ordre dans la lecture de ces parcours… Il n’empêche qu’à part ce propos similaire, chacun des deux créateurs a eu son idée bien à lui au fil de voyages ici et là. Chez Hervé di Rosa, c’est le souvenir plaisant de voyages de tribulations intercontinentales, chez Alain Cardenas-Castro, l’observation se fait plus mystérieuse : les sixième, septième et huitième colonnes disent le cheminement d’un dragon chinois : souvenir d’estampes, de lavis ou évocation de l’année 2024 qui est celle du dragon ? De même, les réminiscences à travers une flore riche et basique renvoient à des espaces plus liés au Pérou… Cette approche rappelle que le fresquiste familier de la préparation des œuvres par la technique du petit carreau permet d’embrasser une globalité (ill. 7) à la façon d’un deus ex machina…

D5 : représentation d’une tête de renard, Huaca de la Luna (La Libertad, Pérou), culture Mochica, Stuttgart, Linden Museum.
(il. 7) C7 y C8, D6 y D7: representación de 3 objetos chinos y un dragón.
D5: representación de una cabeza de zorro, Huaca de la Luna (La Libertad, Perú), cultura mochica, Stuttgart, Museo Linden.
Eléments bibliographiques
- Site de l’artiste : http://www.alaincardenascastro.com
- Alain Cardenas-Castro, Juan Manuel Cardenas-Castro, pour un autre indigénisme In : Science et art contemporain, 31 juillet 2021.
- Alain Cardenas-Castro, De la diffusion des connaissances : sur la mise en place d’un projet bilatéral France-Pérou relatif aux œuvres de Juan Manuel Cardenas-Castro (5) octobre 2018 In : Science et art contemporain, 31 juillet 2021.
- Alain Cardenas-Castro, De la série. Narration centre et périphérie. Propos doublés, texte de Christophe Comentale. Paris : Editions du fenouil, 2024
- Alain Cardenas-Castro, Peintures murales : de la diversité des approches Est – Ouest. in, : Science et art contemporain, article posté en date du 26 août 2017.
- Alain Cardenas-Castro, Parcours d’un fresquiste : formation, expériences et approches autres, in, : Science et art contemporain, article posté le 17 sept. 2017.
- Christophe Comentale, Alain Cardenas-Castro, livres, assemblages, peintures, in AML (317, nov.- déc. 2016), pp. 56-61 : ill.
A PROPÓSITO DE ORIENTE A OESTE, EN 40 ESCENAS, UN CICLO RECIENTE DE ALAIN CÁRDENAS-CASTRO.
por Christophe Comentale
Fiel a las orientaciones que ha seguido y desarrollado durante varias décadas, Alain Cárdenas-Castro, artista visual, dibujante y pintor, investigador asociado del Musée de l’Homme MNHN, sigue trabajando en series, aquellas que estructuran y enriquecen cuestiones amplias, incluso esenciales, sobre los riesgos del viaje que configuran y modifican la realidad. Así, D’Est en Ouest (ill. 1) ofrece un viaje, una peregrinación de un punto a otro de sus raíces, el Perú y su cultura como investigador, Asia, resultado de una estética evolutiva que bebe de la diversidad de los países que atraviesa y se ha convertido en puntos de contacto centrípeto y centrífugo. Viaje a través de fragmentos principales y complementarios que van de este a oeste.
LOS PRÓDROMOS DE UNA ODISEA
Alain Cárdenas-Castro (1961, París), por sus orígenes peruanos por parte de padre y su participación en misiones y exposiciones internacionales por el otro, ha interiorizado factores propicios para una concepción abierta, incluso universalista, del arte. Un arte que sabe alimentarse de la sustancia de las diversidades desarrolladas a lo largo del tiempo. A lo largo de las décadas, este investigador, artista visual y curador ha podido desarrollar un viaje en el que la imaginación se enriquece con datos coyunturales y se apoya en el deseo de abrir su imaginación. No faltan puntos de contacto en este proceso, a diferencia del tiempo. Las series han marcado la carrera artística de este prolífico artista.
A partir de los años siguientes al diploma obtenido en el taller de frescos de la Galería de Bellas Artes de París, las series inspiradas en la Edad Media se sucedieron a medida que se asimilaba la familiaridad del artista con la narración secuenciada de los murales y tapices. Lo recrea a través de temas más personales pero que han conservado el sentido de este enfoque fuerte y necesario. Una gran exposición retrospectiva en el Museo Sahut ha mostrado esta sucesión (catálogo). Las cosas evolucionarán y aparecen algunas fechas clave…
● 2013: Art in situ registra la primera intervención de artistas europeos en el renovado Musée de l’Homme. Alain Cárdenas-Castro ofrece un fresco efímero conmemorativo de 50 m2, o 6 metros por 8,5 metros (ill. 2). Se enfrenta a una práctica efímera de la cartografía que abarca tierras y elementos de una imaginación personal. Un documento audiovisual es el sustituto permanente de esta intervención, que ha desaparecido con la nueva configuración del museo.
EJEMPLOS RECURRENTES DE PEREGRINACIÓN
● 2020. Geografía (ill. 3) y Globo (ill. 4). Dos obras completas y permanentes, la primera en papel viejo, 6 partes constituyentes que forman el marco o incluso el contenido de un viaje traducido en papel chino, rotulador, lápiz de grafito, linograbado, acrílico, 78 x 70 cm. En cuanto a Globe, ¡el trabajo durará mientras la cáscara de esta cucurbitácea sea permanente! Para este último, el artista acompañó este libro-calabaza con análisis estilísticos e interpretativos traducidos en la forma de un modo de representación desplegado, exhaustivo y racional. En una reciente entrevista, Alain Cárdenas-Castro dio algunos fragmentos de su reflexión, que serán exhaustivas en un libro que se publicará sobre esta extensa obra. En la bibliografía se citan diversos elementos ya publicados.
« Realicé dos placas de color (fig. 5 y 6) para detallar con precisión el trabajo realizado sobre esta pieza de origen vegetal y forma esférica.
« Las dos placas dibujadas y presentadas a continuación son el resultado de una transposición de la superficie convexa de esta pieza esférica sobre un plano con el fin de establecer un despliegue continuo del dibujo. Este formato permitió, por un lado, facilitar la lectura de la pieza para llevar a cabo su análisis estilístico, y, por otro, establecer una nomenclatura de elementos gráficos para explicarlos ».
Estos dos elementos significativos son, por supuesto, más numerosos, pero puntúan con su presencia la determinación constante en este artista visual de avanzar en un universo entre lo imaginario y lo real. La imaginación, que es conmovedora, cambia, como explica Alain Cárdenas-Castro, « con este repertorio gráfico que reúne retazos asiáticos y peruanos con transformaciones que se autogeneran y reaparecen, sugiriendo a través del dibujo que un tiempo pasado nunca puede volver a ser el mismo ». La obra es una confederación de secuencias, 40 en total puestas de punta a punta. Cada uno mide 30 cm por 40 cm. El papel también ha sido teñido. Es en esta unidad cromática en la que continuaremos este viaje secuencial. No debemos buscar un enlace total en estas secuencias.
No debemos buscar un enlace total en estas secuencias. Alain Cárdenas-Castro no es el primero que quiere viajar por el mundo. Antes que él, Hervé di Rosa había pronunciado En busca de Camille Camera, una contraparte de las litografías a las que los hitos daban un orden en la lectura de estos viajes… Sin embargo, aparte de esta afirmación similar, cada uno de los dos creadores ha tenido su propia idea a lo largo de sus viajes aquí y allá, en la obra de Hervé di Rosa, es el agradable recuerdo de los viajes de tribulación intercontinental, en la obra de Alain Cárdenas-Castro, la observación se vuelve más misteriosa: las columnas sexta, séptima y octava cuentan la historia de un dragón chino: Recuerdo de estampados, lavados o evocación del año 2024 ¿cuál es el año del dragón? Del mismo modo, las reminiscencias a través de una flora rica y bárica remiten a espacios más ligados al Perú… Este enfoque nos recuerda que el pintor de frescos, familiarizado con la preparación de obras mediante la técnica del pequeño azulejo, le permite abrazar una globalidad (il. 7) a la manera de un deus ex machina…
Elementos bibliográficos
Véase el final del juego francés para la lista de referencias