Libres comme l’Art

Compte-rendu d’exposition

par Alain Cardenas-Castro et Christophe Comentale

Du 29 novembre 2021 au 29 janvier 2022 a eu lieu en l’Espace Niemeyer sis au siège du PCF (Parti communiste français), place du Colonel Fabien à Paris, l’exposition Libres comme l’art. Pour l’occasion, un ensemble d’œuvres provenant de fonds divers a fait l’objet d’un regroupement unique d’œuvres qui reflète la volonté politique d’une commémoration du centenaire du PCF et à l’initiative du sénateur Pierre Laurent[1] (1957, Paris), dont il est le secrétaire général..

Ce type de manifestation est révélateur du besoin des environnements politiques de s’accompagner d’un contexte au sein duquel la culture s’avère un moteur de diversité, de bonheur et aussi de source de justice…

Siège du PCF (achevé en 1971), Paris. Architecte Oscar Niemeyer

Exposition et présence d’une culture militante

Un catalogue synthétique publié pour l’occasion annonçait sous la plume de l’équipe organisatrice, dont le commissariat, assuré par Josette-Yolande Rasle et Renaud Faroux, l’une critique d’art en fonction au musée de la Poste et le second, journaliste, que l’un des buts de l’événement était de « faire le lien entre l’art et l’engagement ». Il y était aussi rappelé que le PCF a été créé en décembre 1920, et que, dès la première décennie de son existence, il exercera une influence majeure sur les intellectuels, notamment sur les artistes. « C’est cette riche histoire qui retrace l’exposition. Pour en rendre compte, nous avons puisé – écrivent les organisateurs – dans les collections du PCF et de la Fédération de Paris. Cette sélection de trésors donnés par les artistes a été enrichie par des trésors prêtés par des musées, des galeries et des collectionneurs privés. Si certains peintres sont connus pour leur implication réelle tels Picasso, Léger, Fougeron, Taslitzky, Pignon, Mireille Miailhe ou Kijno, d’autres comme Giacometti, Herbin et Masson ont aussi cultivé des relations à divers degrés avec le PCF ». Il convient d’ajouter à ces deux types de fonds spécifiques, un certain nombre d’œuvres provenant de collections privées. Cette dernière sélection est parfois surprenante et hors contexte chronologique si l’on s’en tient à l’idée directrice de l’exposition…

Liberté, Fernand Léger

Présenté au siège du PCF, dans ce lieu emblématique conçu par Oscar Niemeyer[2], cet accrochage du centenaire relate l’atmosphère souvent tragique, parfois pleine d’espoir, d’un siècle passionnant et passionné et rappelle que culture et art sont au coeur des luttes sociales. L’espace a été divisé en grands secteurs : Pionniers de l’art moderne, Réalisme social, Abstraction(s), Nouvelle figurations et Photographie.

La scénographie est particulièrement en phase avec cet environnement architectural bâti entre 1965 et 1980 ; « ainsi est proposé un parcours dans l’histoire de l’art en recontextualisant les oeuvres présentées dans les mouvements artistiques du 20e siècle à aujourd’hui.”


Ci-dessus, de gauche à droite. Mao par YAN Peiming et Le Che par Rancillac


Un effort particulier a dû être fourni pour aboutir au choix quelque peu paradoxal des commissaires, critique d’art et journaliste, habitués au monde de la culture capitaliste, pour remettre en phase un rapport entre arts et lettres selon une ligne très suivie à l’époque de la publication des Lettre françaises[3], notamment entre 1953 et 1972, période durant laquelle nombre d’hommes de lettres, de créateurs divers ont apporté leur soutien au débat littéraire et artistique, sans minorer les chroniques sur le cinéma de Michel Mardore et Georges Sadoul[4].

Ce vernis de cohésion est léger, comme cela se vérifie avec un puissant portrait de Mao – dont un portrait du Grand Timonier dû à YAN Peiming [嚴培明] (1960, Shanghai) prêté pour l’occasion était surprenant à plus d’un titre, d’une part, en raison de la position de cet artiste qui a choisi l’hexagone comme lieu de vie privée et professionnelle et de l’autre, de sa position académique au regard de la peinture militante – en son temps – de ses illustres aînés. Sa présence aux cimaises illustre les ingérences douces et tenaces de la politique dans les carrières facilitées par le pouvoir. Interrogation, dérision, besoin de synthèse graphique de la part des commissaires, sur cette présence et sur le vrai statut des artistes face à un pouvoir politique ? En tout cas, percée dans un autre siècle.


Ci-dessus. Visite guidée, commentée et masquée.


Des quatre modifications. Un florilège d’œuvres miroir d’une société disparue.

S’il est bien acté depuis plusieurs décennies que des créateurs majeurs de l’art du 20e siècle ont adhéré à l’idéologie du PCF, notamment Léger, Picasso, Niemeyer, … les choses ont parfois changé au fil des décennies qui ont vu des changements politiques notables. En particulier, la présence de l’URSS dans la zone Ouest ne cesse de battre en retrait en raison des questions politiques auxquelles elle se trouvait confrontée sur les scènes intérieure et internationale.

Les années 1960 et l’éclat de la crise des fusées à Cuba

Le 1er janvier 1959, Fidel Castro, Ernesto « Che » Guevara et leurs guérilleros s’emparent de La Havane. Après avoir tenté en vain d’obtenir un accord avec le gouvernement américain, ils se tournent rapidement vers l’URSS et la Chine. Depuis cette date, les Etats-Unis tentent de renverser le régime castriste. En octobre 1962, Khrouchtchev négocie un accord secret avec Castro pour l’installation de bases militaires dotées d’armement nucléaires, de bombardiers tactiques et de missiles SS-4 directement pointés vers les Etats-Unis. Le 14 Octobre 1962, des avions américains repèrent les rampes de lancements, tandis que le 16 octobre, le président Kennedy convoque le Conseil de sécurité nationale et propose une action militaire directe. Le 26 Octobre, Khrouchtchev décide le retrait des missiles contre une clause de non-intervention américaine sur l’île de Cuba.

▪▪ 1973-1989. Le poids de l’Afghanistan

En fait, le 25 décembre 1979, les troupes soviétiques envahissent l‘Afghanistan. En 1973, le roi Zaher Shah est sur le trône depuis 40 ans. Pris entre l’Asie centrale soviétique et les alliés pro-occidentaux (Pakistan et Iran), il joue une politique d’équilibre, de « non alignement ». En juillet 1973, il est renversé par un putsch de son cousin et ex-Premier ministre, Mohamed Daoud Khan, réputé prosoviétique. La République est proclamée. Mais rapidement, les relations avec l’URSS se tendent et un premier coup d’Etat échoue en décembre 1976. C’est finalement par le biais des officiers de l’armée et d’un parti d’intellectuels « progressistes »   le PDPA, Parti Démocratique du Peuple Afghan, formé dans les universités soviétiques – que le Kremlin va avoir raison de Daoud. Un coup d’Etat militaire, qui fera près de 3000 morts, le renverse en mars 1978. Cette fois, le pouvoir est remis aux civils du PDPA (divisés en deux « courants » : le Khalq, « parti du peuple », et le Parcham, « drapeau »). Noor Mohammad Taraki (du Khalq) devient président, et Hafizullah Amin devient premier ministre. Pendant les 18 mois qui vont suivre, les Soviétiques vont appuyer Taraki contre Amin. L’Armée rouge entrera finalement en Afghanistan, pour déposer Amin et le remplacer par Karmal, le plus inféodé à Brejnev. Le 15 février 1989, le dernier soldat soviétique quitte l’Afghanistan après une guerre sanglante. L’URSS est défaite par les moudjahidines (combattants de la foi).

▪▪▪ 25 février 1986. Transparence / reconstruction

Lors de l’ouverture du 27e Congrès du Parti communiste de l’Union soviétique, Gorbatchev évoque la nécessité de réforme profonde du « système bureaucratique », un système tenant désormais compte de la transparence [гласность] pour la reconstruction [перестройка] du pays, termes ainsi entrés dans les composantes de la géopolitique qui remplace les habitudes diplomatiques anciennes. Deux mois plus tard, le 27 avril 1986, l’explosion d’un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl fait l’objet d’une communication, ce qui marque une rupture avec les pratiques plus anciennes de confidentialité de l’information. Avec l’annonce de la loi sur l’activité professionnelle individuelle en novembre 1986, apparaissent des dizaines de milliers de travailleurs individuels, notamment dans le petit artisanat, la petite production à domicile. En cette même fin d’année, les 16 – 17 décembre 1986, des émeutes contre le pouvoir « central grand russe » se produisent à Alma-Ata, marquant ainsi le début de l’éveil des nationalismes

L’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) disparaît le 21 décembre 1991, après une très brève existence, laissant la place à une éphémère CEI (Communauté des États indépendants). Cette structure regroupant les anciennes républiques membres de l’URSS, à l’exception des pays baltes et de la Géorgie, est fondée à Alma-Ata (Kazakhstan) par les représentants de onze anciennes républiques. En 1993, la Géorgie cède aux pressions de Moscou et rejoint la CEI. Faute de s’être dotée d’institutions solides, ni même d’avoir pu mettre en place une politique de sécurité commune, voire d’organiser les échanges commerciaux au sein de la zone. Elle s’avère être une coquille vide visant à préserver l’influence de la Russie sur les anciennes républiques de l’URSS.

▪▪▪▪ 1991. La Fédération de Russie

La Fédération de Russie issue en 1991 de l’éclatement de l’Union soviétique demeure le plus vaste pays de la planète (17 millions de km2) mais aussi l’un des moins denses (7 habitants au km2) ! Sa population s’élevait en 2007 à 140 millions d’habitants. Son sous-sol est riche en hydrocarbures comme en minerais (charbon, fer, nickel…).

La Russie est aussi une Fédération très hétérogène, souvenir des conquêtes tsaristes, entamées dès le 16e siècle à partir de Moscou vers les quatre points cardinaux, jusqu’à l’océan Pacifique. Elle comporte aujourd’hui 89 entités territoriales aux statuts variables, Républiques, régions, territoires autonomes, villes (Moscou et Saint-Pétersbourg).

Bien que 80% de la population se définisse au début du 21e siècle comme orthodoxe, la Russie regroupe des populations ethniquement et religieusement très diverses ; on peut estimer le nombre de nationalités fédérées à plus de 120. La région du Nord Caucase, comprenant l’Ingouchie, le Daguestan et la Tchétchénie, est musulmane et partage une tradition d’islam confrérique. Il existe également des minorités juives, bouddhistes, catholiques et protestantes. Parmi les ethnies minoritaires, on compte des Tatars (origine turco-mongole), des Iakoutes ou encore des Ukrainiens.

Julio Le Parc, Nul ne sera soumis à la torture – salle noire de la torture (1972), huile sur toile. [un des 7 tableaux réalisés par le groupe Denuncia qui rassemble notamment Julio Le Parc, Gontran Guanaes Netto, José Gamarra, …].

De grandes absences…

Par ailleurs, pour traiter de cette thématique « libre comme l’art », on peut s’aventurer à imaginer la présence d’autres créateurs à faire figurer parmi l’ensemble des artistes présentés à l’occasion de cette exposition, exposition dont le fil rouge consiste à « faire le lien entre l’art et l’engagement ». Ceci dit, plus d’un artiste mériterait que son travail soit représenté. Des artistes comme les frères Cardenas-Castro en sont un exemple parmi d’autres. José Felix Cardenas-Castro (1900 Urubamba – 1974 Paris) et Juan Manuel Cardenas-Castro (1891 Urubamba – 1988 Paris) sont deux artistes péruviens qui ont produit des œuvres d’importance dont la création est maintenant réhabilitée au Pérou[5]. Ils ont contribué comme tant d’autres à une histoire de l’art entendue au sens le plus large. C’est à dire une histoire de l’art se voulant exhaustive en se libérant du carcan des critères de notoriété et de valeurs marchandes pour ne pas oublier les artistes qui ont participé au maintien d’une saine diversité dans cette bulle de l’art contemporain.

En effet, Juan Manuel et José Felix Cardenas-Castro ont forgé leur art en établissant des passerelles entre des espaces de création et des domaines variés de connaissances, depuis leur jeunesse au Pérou jusqu’à leur installation en France au début des années 1920. Ces deux peintres commencent à œuvrer en autodidacte dès les premières années du 20e siècle. Leurs productions se développent au fil du temps et s’apparentent au mouvement artistique de l’indigénisme émergeant durant les années 1930 au Pérou. Toutefois, ils se singularisent par un travail figuratif dépeignant de mémoire leur culture d’origine andine jusqu’à l’évocation d’un passé précolombien.

Cependant, tout en diffusant leurs connaissances anthropologiques aux américanistes du Musée de l’Homme ou en enseignant les arts du dessin et de la peinture à l’Ecole nationale des Beaux-arts du Pérou, les frères Cardenas-Castro ont constamment diffusé leurs idées et leur conceptions d’un Monde laissant une large place au partage et au bien commun du plus grand nombre. En témoignent leurs participations, tout au long des années 1920, aux mouvements naissants de l’Association Générale des Etudiants Latino-Américains[6] et de l’Alliance Populaire Révolutionnaire Américaine. Ces ralliements se feront en compagnie de leurs amis et compatriotes, le poète César Vallejo (1892-1938) et le philosophe et politique Raúl Haya de la Torre (1895-1979).

Deux hommes, deux parcours.

L’un, Juan Manuel Cardenas-Castro, reste en France. Au lieu d’un engagement à la Picasso il préfère l’assurance d’une participation sociale plus permanente et plus diffuse qui donne à sa visibilité la présence du chercheur militant qu’il est au Musée de l’Homme tout en conservant au fond de lui un besoin intime et irréversible de présence au monde par le biais de sa création.

Quant à José Felix Cardenas-Castro, activiste lié à des mouvements sociaux et politisé, il œuvre à l’égal de ses confrères dans une cellule active de l’APRA[7]. Le retour au Pérou voit un développement de sa carrière d’architecte et d’enseignant.

A leurs façons, ces deux frères ont aussi œuvré pour un idéal que transmettent leur création et leurs implications les plus profondes.

 

Un peu dans le sillage d’une Chine traditionnellement honnie, vue comme horrible et merveilleuse depuis les premières pénétrations occidentales, soit au 13e siècle, la Russie ou fédération de Russie [Россия ou Российская Федерация] bénéficie de ces mêmes jugements aussi extrêmes mais quelque peu différents. Ces deux états ont en commun d’avoir frappé l’imaginaire occidental par un raffinement et des décisions politiques ou des mutations sociales qui ont vu s’échapper une mainmise source de richesses autres… Ainsi en va-t-il de l’art russe actuel, produit depuis plusieurs décennies à l’aune d’une mondialisation qui sait parfaitement tirer son épingle du jeu et véhiculer d’autres symboles et images à destination d’une classe nantie…

 

[1] Il en va des courants politiques – presque – comme des charges de l’Ancien régime pour la présence de dynasties au pouvoir. Ainsi, Pierre Laurent est le fils de Paul Laurent (1925-1990), député de Paris et numéro deux du PCF, à l’époque de Georges Marchais (1920-1997) dont il était un ami proche. Paul Laurent, « militant précédé d’une réputation rénovatrice », adhère au Parti communiste français en 1945, à Paris. Il gravit alors rapidement les échelons du Parti : secrétaire général de l’UJRF en 1954, puis du Mouvement de la Jeunesse communiste de France de 1956 à 1962, membre du Comité central (1956-1990), du Bureau politique (1964-1990) et du Secrétariat (1973-1990). Quant au fils, Pierre Laurent, il mène, en parallèle à sa carrière politique, une activité de journaliste au quotidien l’Humanité dont il devient le rédacteur en chef en 1999. Cette carrière est – presque – rassurante quant aux profils des hommes politiques quels que soient leurs affinités et idéaux.

[2] Oscar Ribeiro de Almeida de Niemeyer Soares (1907-2012, Rio de Janeiro), architecte et designer brésilien est un des représentants du mouvement du style international. Il tient une place majeure dans l’histoire de l’architecture moderne, avec, en 1960, la construction de Brasilia au Brésil avec l’urbaniste Lucio Costa. Exilé en Europe au milieu des années 1960, Niemeyer vit en France où il construit notamment le siège du Parti communiste français, l’ancien siège du journal L’Humanité, la Bourse du travail de Bobigny et la Maison de la culture du Havre. Il a reçu le prix Pritzker en 1988 et a été fait commandeur de la Légion d’honneur le 12 décembre 2007, trois jours avant son centième anniversaire.

[3] Les Lettres françaises sont une publication littéraire créée en France, en septembre 1942, pendant l’Occupation, par Jacques Decour et Jean Paulhan. C’est l’une des nombreuses publications du mouvement de résistance Front national. Cette publication clandestine a bénéficié de collaborations larges comme celles de Louis Aragon, François Mauriac, Claude Morgan, Édith Thomas, Georges Limbour, Raymond Queneau et Jean Lescure. Après la Libération, de 1953 jusqu’en 1972, Les Lettres françaises, dirigées par Louis Aragon, bénéficient du soutien financier du PCF. En 2014, le tirage est de 80 000 exemplaires. Après la guerre, Les Lettres françaises subissent la forte concurrence d’un hebdomadaire au rayonnement littéraire et politique important, le journal Action, dont le rédacteur en chef Pierre Hervé entre en conflit avec Louis Aragon, ce qui lui vaut son remplacement à la tête du journal en 1949, sur injonction de la direction du PCF, et contribue au déclin de ce rival, qui disparaitra en 1952.

[4] L’URSS a cessé de souscrire ses nombreux abonnements au profit de ses universités, écoles, et bibliothèques, à cause de la prise de position du journal contre l’invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968. Cette décision lui fut fatale : la parution du journal cesse en 1972, le soutien du PCF ne pouvant compenser cette perte des ventes dans les pays de l’Est de l’Europe.

[5] L’exposition « Juan Manuel Cardenas-Castro et l’art indigéniste péruvien », Museo Histórico Regional de Cusco, Casa del Inka Garcilaso de la Vega, Cusco, Pérou (catalogue). Voir l’article « Juan Manuel Cárdenas Castro. Exposition monographique au Museo Histórico regional – Casa del Inka Garcilaso de la Vega, Cusco, Pérou (9) », novembre 2019.

[6] José Félix Cardenas-Castro a été l’un des membres fondateurs de l’AGELA en 1925 avec, entre autres, l’écrivain et diplomate Miguel Ángel Asturias (1899-1974). L’association a eu pour objectif premier l’amélioration des conditions de vie des étudiants d’origine latino-américaine à Paris. Ces jeunes latino-américains transformeront au fil des événements sociopolitiques cette entreprise associative en corporation anti-impérialiste en prenant position pour la défense du Nicaragua contre l’intervention Nord américaine en 1925 ou en participant à la manifestation parisienne pour la libération des militants anarchistes nord-américains Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti.

[7] L’Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA) est un parti politique péruvien fondé par Víctor Raúl Haya de la Torre en 1924. Pour créer la première cellule en Europe de l’APRA en 1925, Haya de la Torre recrutera à Paris des péruviens dont feront parti José Felix Cardenas-Castro et son ami le poète César Vallejo.

 

Orientation bibliographique

  • Libres comme l’art. Catalogue de l’exposition. Paris : Les Éditions de l’Atelier, 2021. 254 p. : ill.
  • Pierre Daix, Les Lettres françaises, jalons pour l’histoire d’un journal, 1941-1972. Paris : Tallandier, 2004.
  • Andrea Graziosi, Histoire de l’URSS, Paris : PUF, 2010. (coll. Nouvelle Clio). 559 p.
  • Oscar Niemeyer, Mon expérience à Brasilia, Paris : Éditions de Minuit, 1963. (Coll. Forces vives).
  • Nicolas Werth, Histoire de l’Union soviétique. Paris : PUF, 1990 (5e éd., 2001).
  • Alain Cardenas-Castro. Création artistique  et données ethno-anthropologiques péruviennes. 1915-2015 : une lignée de peintres muséographes, les Cardenas-Castro, 2 vol., 1292 p. Thèse en sciences et technologies des arts, spécialité arts plastiques et photographie. Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis : 2021.
  • Arturo Taracena Arriola. Descubrir América en Europa: la asociación general de estudiantes latinoamericanos de París (1925-1933). In : Des Indes occidentales à l’Amérique Latine. Volume 2 [en ligne]. Mexico : Centro de estudios mexicanos y centroamericanos, 2006 (généré le 17 novembre 2017). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/cemca/2126>. ISBN : 9782821827936. DOI : 10.4000/books.cemca.2126.
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