De l’Asie nippone au Kazakstan, trois artistes éclectiques,

Akira Iumara, Toshi (Toshimi Ishii) et Sanzhar Zhubanov

Mairie du 8e arr., Paris. Compte-rendu d’exposition et nouveau florilège d’œuvres du sculpteur et peintre Sanzhar Zhubanov

De temps à autre, nos édiles savent cultiver les relations publiques, politiques au profit de la culture et de sa diversité incommensurable. Leurs liens avec des chercheurs de tous horizons ont permis, le temps de cette exposition originale de confronter trois artistes aux styles bien différents, deux créateurs japonais entre polychromie et cartoon et un troisième, kazakh, Sanzhar Zhubanov.

A l’initiative de Jeanne d’Hauterive, maire du 8e arrondissement  et de son adjoint en charge de la culture, Jean-Pierre Hesse, une importante salle de la mairie, restructurée et modulable a accueilli les artistes invités.

Paul Richer (1849-1933). Tres in una [Idéal du nu féminin dans l’art selon les maîtres de la Renaissance, les Antiques, les Modernes] (1913), marbre blanc. Entrée de la salle des expositions, mairie du VIIIe arrondissement, Hotel Cail, Paris

Comme nous l’avions écrit dans un article mis en ligne le 3 mai dernier sur ce site, « Sanzhar Zhubanov est né en 1967 à Almaty (Алматы), ancienne capitale du Kazakhstan de 1929 à 1997, ville située au centre de l’Eurasie, dans la partie sud-est de la république du Kazakhstan, au nord de la chaîne de montagne des Tianshan ou Monts célestes si denses en légendes de toutes sortes, en tout cas, lieux où les divinités diverses aiment à se réunir. Almaty [la ville des pommes] est entourée de forêts ou croît ce fruit, le Malus sieversii, en cohabitation avec d’autres espèces de pommes sauvages. »

Sanzhar Zhubanov présente cette fois-ci un florilège de formes, des animaux au fort pouvoir évocateur et symbolique sur des pierres taillées, travaillées au fil d’une activité incessante et quasi rituelle, celle de la force qu’il confie à la matière brute chargée de son travail, de ses orientations diverses. Pour la pierre, la force tranquille des éléments phares, des divinités païennes, oubliées — ici ! — et jonglant entre géométrisation intense des formes ou piquetage entre les creux et les hauteurs signifiantes qui donnent ces contrastes complémentaires aux animaux ainsi apparus : chameau, cervidés, corniformes,…

Sanzhar Zhubanov. Peintures et pierres gravées

Les acryliques sur papier de Sanzhar Zhubanov, se transmuent en des papiers qui acquièrent alors des tonalités proches des œuvres des grands de l’art cinétique, mais un art cinétique où la présence magique, irrationnelle naît d’une pénétration de la Nature dans la civilisation, un élément devenu fauteur des formes zoomorphes, dont les rappels circulaires, en arcs et sinuosités diverses disent ce nouvel élan ainsi de mise.


Ci-dessous. Différentes vues de l’exposition Kosmos, 29 novembre – 16 décembre 2023, Mairie du VIIIe arr. Paris


Nous avons privilégié l’iconographie qui renvoie aux œuvres elles-mêmes. La précédente parution induisant un retour vers d’autres publications.

Sanzhar Zhubanov. La montagne Oulyataou (2023), Stylogel acrylique sur papier, 80 x 70 cm

Renvois bibliographiques

  • Alain Cardenas-Castro. Art Paris 2019, une édition particulière ? in Sciences & art contemporain, avril 2019
  • Arman Z. Beisenov. Architectural characteristics of the sak barrows from Сentral Kazakhstan, Institute of Archaeology aft. A.Kh. Margulan, Almaty, 2013
  • Margulan A. X. Akishev K. A. Kadyrbayev M., Orazbayev M. A. Ancient cultures of the Central Kazakhstan. Alma-Ata, 1966
  • Alain Cardenas-Castro et Christophe Comentale, Sanzhar est un artiste plasticien kazakh In Sciences et art contemporain, publié le 3 mai 2023
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