Pierres à encre et trésors de lettrés, la collection YANG Ermin

石间记忆 — 杨佴旻历代砚台收藏展

Musée municipal des arts asiatiques de Toulon
Exposition du 12 avril au 30 septembre 2018, le musée des arts asiatiques de Toulon présente un florilège de soixante pierres à encre et d’autant d’objets de lettrés chinois. Cet ensemble provient de la collection YANG Ermin et de diverses collections privées ainsi que des fonds du musée des arts asiatiques de Toulon.

Commissariat : Christophe Comentale et Guillemette Coulomb

Dans ses écrits, notamment avec la vaste somme que constitue l’Introduction du christianisme en Chine, le père jésuite Matteo Ricci (1552-1610), premier sinologue et géopoliticien occidental, note durant ses années au service du monarque chinois Wanli (1563-1620), l’importance d’une pierre particulière qui permet aux lettrés chinois de tracer leurs lettres et caractères après qu’ils aient enduit leur pinceau d’une encre qui provient de bâtons dilués.

Ces quelques observations résument de façon étonnante l’art de la calligraphie tel que les lettrés chinois la pratiquent à l’aide de quatre accessoires spécifiques, l’encre, le pinceau, le papier et la pierre à encre. En raison de leur rôle unique pour la propagation de savoirs aussi différenciés que complémentaires, l’écriture et tous ses prolongements sociaux et politiques, artistiques et philosophiques, sont devenus, de simples matériaux, les quatre trésors du lettré selon l’expression chinoise.

Les pierres à encre

Si les trois premiers matériaux qui font naître ces accessoires sont connus en Occident, le quatrième reste à la fois mystérieux et fait l’objet  d’une incompréhension quasi générale, à l’exception des minéralogistes et archéologues, intéressés par les pierres souvent extraordinaires utilisées pour créer ces pièces uniques. Leur regard est scientifique plus que d’ordre esthétique.

Une interrogation bien légitime apparaît facilement quant à la raison d’être de ce morceau de pierre, de métal aussi, de céramique encore ou bien de laque, de nacre…

Dans tout l’Extrême-Orient sinisé, tout homme devant effectuer des échanges avec différents interlocuteurs de tous ordres, ses pairs, des amis, des collègues,… doit forcément être en possession de ces quatre accessoires – les Chinois en comptent parfois jusqu’à sept, voir dix – également considérés comme objets de lettrés.

Ainsi, les pierres à encre sont présentes dans tout l’Extrême-Orient. Votre la Chine, au Japon, en Corée et dans toute l’Asie du Sud-Est sinisée.

Tous ces pays ont, à une période donnée de leur histoire, été sous l’influence de ce continent fort d’un imaginaire si particulier du signe. Au fil des dynasties, , les lettrés ont collectionné des pierres parfois très particulières.

Les pierres jugées les meilleures viennent de carrières chinoises situées sur la rive sud du Xinjiang dans le Guangdong, elles sont produites au Sud du pays à Duan. Pour les tailleurs de pierre, il s’agit d’un matériau de prédilection qui tient à la qualité du minerai. Ce jugement est partagé par les artisans et les artistes.

Deux types de roches sont principalement utilisés pour la fabrication des pierres à encre, d’une part des roches éruptives sous-marines, comme la pierre chinoise « duanxi », traditionnellement la plus recherchée et réputée. Imperméable à l’intrusion de l’encre, sa finesse au broyage est remarquable. Dans cette région de Duan, située au sud de la Chine, les mines Songkeng (pourpre) et Mazikeng (gris-noir foncé tirant sur le brun) sont les plus réputées ; cette dernière se caractérise par les fines traces, zones plus claires, inclusions qui peuvent y apparaître. les marbrures les plus fréquentes sont dites « gelées de cervelle de poisson ». Il arrive qu’une inclusion d’âge antédiluvien ait provoqué une petite zone ronde de couleur verte : cela s’appelle un « œil ». Les talentueux graveurs de Duanyan mettent alors à profit cette opportunité pour créer un motif merveilleux, comme la perle avec laquelle est censé jouer un dragon. et, d’autre part, des roches sédimentaires dont on retrouve la spécificité avec la pierre « shexian ». Celles-ci sont produites dans la province du Anhui. On remarque souvent des tonalités vert foncé, et, parfois, des marbrures dorées et diaprées. Lucien X. Polastron a fait un point à la fois précis et enjoué sur ces pierres, à l’égal du peintre et calligraphe Chen Chao-pao, extrêmement sensible aux surfaces souples, parfois ponctuées de motifs nés naturellement pour conférer à la pièce le caractère unique d’une œuvre d’art née de la Nature.

De la variété des pierres

Les lettrés sont très souvent des érudits qui approfondissent ce qui fait la richesse de leur originalité. Ainsi, sous la dynastie des han (IIe s. avant notre ère – IIe s.), parmi les lettrés épris de calligraphie, l’un d’eux, Liu XI, homme de lettres et fonctionnaire actif au IIe s., à la fin de la dynastie Han et au début de celle des Wei, décide d’observer et de consigner ses observations relatives à ces minéraux. On lui doit le Shiming, ouvrage encyclopédique qui propose une classification multiple où est développée l’importance de la pierre à encre.

Parmi les nombreuses pierres de qualité d’origine chinoise, deux variétés ont la faveur des calligraphes et lettrés : les Duanxi de la province du Guangdong et les Shezhou provenant de la province du Anhui.

Du VIIe au XIIIe siècle, sous les dynasties des Tang puis des Song, l’attention portée à l’aspect et à la couleur des pierres ne cesse de susciter des publications multiples. Leur couleur noire teintée de bleu est recherchée sous les Tang, les pierres sont souvent porteuses de reflets dorés et argentés dus à la présence de sulfure de cuivre, tandis que sous les Song on leur préfère des pièces de teintes violettes l’aspect doux, à la surface lisse ; quant au grain, il est pointu et dur.

Les formes sont principalement rectangulaires mais aussi circulaires, carrées, oblongues ou bien épousent la forme d’un objet, le plus souvent propitiatoire. La pierre est le support le plus souvent répandu pour des raisons évidentes de disponibilités de ce matériau, mais, en parallèle, d’autres possibilités sont exploitées au fil de l’histoire avec le métal, du fer, des alliages, des métaux précieux, toutes les possibilités de l’inventivité humaine ne cessent de se manifester au fil des dynasties. la porcelaine, la céramique, les pierres dures, comme le jade, ne sont pas exclues comme autant de matériaux de choix pour des créations originales. Comme la forme la plus pratique pour diluer l’encre en bâton sur la surface de la pierre s’avère le rectangle, bon nombre de ces pièces, conservées dans des fonds privés ou publiques, correspondent à ce format.

Les pierres sont, le plus souvent, ornées de motifs propitiatoires, autant d’allusions soit à la forme des objets comme le pin pour la longévité. On note aussi la présence d’expressions rappelant qu’une pièce peut être offerte lors d’un anniversaire à un lettré ayant atteint l’âge de soixante ans.

Outre les pierres à encre, (hantai en chinois, suzuri en japonais, mais avec une graphie en caractères chinois) que les lettrés et artistes acquièrent au fil de leur existence – certains en obtiennent par ailleurs auprès de marchand s de curiosités, d’antiquités, d’autres collectionneurs ou bien les échangent entre amis. D’autres encore les commandent à tel artisan renommé. Une esquisse préparatoire donnera parfois les formes et les motifs souhaités.

Des lettrés amateurs de pierres à encre

Qu’ils les aiment, les collectionnent, les consument, les lettrés sont, de par leurs obligations, au service du monarque. Lorsqu’ils sont reçus aux concours nationaux, ils vont être, selon leur rang de classement et aussi d’après leurs mérites personnels, affectés dans une administration à des tâches extrêmement diverses, allant de fonctions très administratives à d’autres plus liées au raffinement de l’étiquette. Toutes doivent permettre de répondre aux demandes les plus larges de l’empereur. Ces affectations vont induire un style de vie qui sera différent selon que les fonctionnaires seront en poste dans la capitale ou bien dans une province plutôt lointaine. Le confinement aux marches de l’Empire n‘est-il pas la meilleure punition en cas de non-obéissance aux préceptes édictés ? Alors, la présence fonctionnelle des accessoires ne suffit plus, différentes activités, plus personnelles, s’avèrent des substituts de vie agréables. Les objets vont être, certes, utilitaires, par exemple la pierre ou roche destinée à recevoir l’encre doit résister à la pénétration de l’eau qui s’infiltrerait et la ferait éclater. Le toucher, la couleur, autant de critères subjectifs qui vont accélérer la production de pièces originales. Et parfois, ces pièces originales rencontrent un tel succès, sont l’objet d’un tel paraître qu’elles seront imitées, copiées, voire sublimées…

On note aussi une récupération de pierres aux formes étranges, provenant de sites célèbres. Cette histoire d’attraction entre l’homme et la pierre est séculaire en Chine et a donné naissance à des textes, à des légendes des plus extrêmes. L’une d’entre elles est cette anecdote relative au lettré Mi Fu (1051–1107), un poète, calligraphe, peintre qui a vécu sous la dynastie Song : face à certain rocher, il avait pris l’habitude le saluer respectueusement en s’inclinant bien en face de sa masse somptueuse, comme de front à une merveille de la Nature. On retrouve cette même admiration des pierres aux formes étranges, voire laides, chez Guo Xu (1456–c.1529) peintre qui a été actif sous les Ming et représente son aîné s’inclinant devant une pierre trouvée près du lac Tai à Hangzhou. Ces pierres récupérées sont parfois soclées, serties d’éléments de bois précieux pour d’une part en faciliter le déplacement  comme de l’autre pour en expliquer et montrer le caractère sacralisé.

De telles pierres peuvent rester sur le bureau d’un lettré, et, pour des périodes plus récentes, d’un créateur qui ne se revendique pas forcément comme lettré ou calligraphe. Il n’en demeure pas moins que, de temps à autre, quand le scribe ou l’artiste ont le désir de changer, se pose alors la question du rangement et de la conservation des pièces acquises, utilisées au fil du temps. Une armoire, une réserve, plusieurs étages, un bâtiment comme cela est le cas pour les collections des musées du Vieux Palais de Pékin ou Taipei ou de l’important musée provincial de Canton aux riches fonds de pierres à encre. Quant aux meubles destinés à la conservation, ils recèlent les pièces souvent protégées à l’intérieur de boîtes : les plus habituelles sont en bois, comprennent un fond et un couvercle, avec une indication manuscrite de contenu, et, pour les pièces plus récentes un n° d’inventaire. Ou en précisant ce contenu. Il peut s’agir d’une boîte en différents matériau, comme la laque,  la nacre,… qui sont, eux aussi exécutés par des artisans habiles, connus.

Des autres trésors du lettré

Une sélection de quelques dizaines de pièces, des objets de lettré, est exposée en même temps que ce florilège exceptionnel. Il s’agit de bâtons d’encre, de pinceaux, de pots à pinceaux, de verseuses à eau… Chacune a été choisie pour son originalité ou son poids historique.

   

L’auteur est Cheng Dayue ou Cheng Jungfang (1541-ca 1616) , différents illustrateurs dont Ding Yunpengi ; les graveurs, Huang Lin et autres membres de la famille Huang.
Dynastie des Ming, 1606
Édition xylographique illustrée ; impression sur beau papier blanc
31,4 x 19 cm ; bois : 24,2 à 24,7 x 15 cm. Le centre d’impression du Liulichang à Pékin a fait des rééditions xylographiques à l’identique.

Les bâtons d’encre sont ornés de scènes prises à des registres historiques, populaires, littéraires, noir d’encre rehaussés de zones or ou polychromes par l’adjonction de couleurs au pigment. Sous la dynastie des Ming, ils sont décrits dans des recueils xylographiques où des producteurs et collectionneurs présentent des pièces jugées extraordinaires. Ainsi en va-t-il du recueil dû à Cheng Dayue ou Cheng Jungfang (1541-ca 1616), édité en 1606, très illustré, notamment par Ding Yunpeng. La gravure des xylographies est due à différents graveurs, dont Huang Lin ainsi qu’à d’autres membres de cette même famille.

Produits à l’aide de suie fournie par la combustion du pin ou d’huiles végétales, les bâtons d’encre sont fabriqués et conservés en Chine sous forme solide depuis près de deux millénaires. Le calligraphe délaye le pain ou le bâton au fur et à mesure de ses besoins dans un réceptacle de pierre – la pierre à encre – contenant quelques gouttes d’eau. Outre qu’il est indélébile, le pigment noir est capable de produire une gamme étendue de dégradés qui font la richesse du lavis à l’encre.

L’encre encore à l’état de pâte était solidifiée dans une forme avant d’être séchée. Les moules exploitent les formes du rond et du carré – s’arrondissant aux angles – ou prennent des formes lobées et créent tout un répertoire décoratif qui peut être associé à l’encre ou au monde des lettrés. Les illustrations des pièces décorées au recto et souvent au verso sont accompagnées de poésies, de chansons ou de récits littéraires talentueusement calligraphiés. Les ornements extrêmement raffinés des pains d’encre les transforment en véritables objets de collectionneurs renvoyant à des anecdotes ou à des thèmes du folklore traditionnel. Le catalogue iconographique ainsi créé est très riche, il sert à son tour de source d’inspiration pour d’autres arts décoratifs que l’on retrouve dans d’autres domaines de la création : porcelaines, dessins, gravure,…

Quant aux pinceaux, ils montrent la diversité des espèces animales utilisées : le poil de chèvre, relativement souple, le poil du putois de Sibérie, ferme, le poil de belette, ferme au centre puis entouré d’une couronne de poils de chèvre pour sa souplesse. Les rémiges d’oiseaux donnent un pinceau long et très pointu une fois mouillé tout comme certains sont à base de fibres végétales ou encore créés par des mélanges de diverses espèces telles que le cheval, le tanuki (chien viverrin), la belette la martre, le lièvre, l’écureuil, le chat, le cerf… Mais aussi, plus rarement, le renard, le singe, le buffle. Par ailleurs, sous les Song, les lettrés confectionnent parfois de leur barbe des pinceaux qui permettent une qualité particulière de trait, comme cela est relaté pour un lettré nommé Wang l’encre, dont les Chroniques des peintres des différentes dynasties nous disent qu’il traçait ses caractères quand il était en état d’ébriété…

Les calligraphes sont désireux d’utiliser des pinceaux qui possèdent un certain nombre de qualités : l’extrémité de la touffe doit être pointue,  lorsque l’on aplatit tous les poils, leurs extrémités sont alignées. Dans le cas des pinceaux en poil de chèvre, plus l’extrémité de la touffe est transparente, meilleure est la qualité. Par ailleurs, chacune des parties  – la pointe, la gorge, le ventre, les hanches –  trempée dans l’eau ou dans l’encre, peut être tournée et retournée sans problème. Enfin, les poils sont bien équilibrés et répondent parfaitement aux mouvements qui leur sont donnés.

Les manches des pinceaux ont toute l’attention des artisans qui les fabriquent, une attention qui est, en amont, liée aux demandes diverses et très spécifiques des lettrés. Le diamètre de chacun varie selon la spécificité des œuvres à exécuter, de même que le matériau utilisé : le bambou, le bois, la porcelaine aussi. Ils sont dotés à leur sommet d’un système d’accrochage – un fil formant accroche – qui permet de les suspendre à une potence réservée à ce type d’accessoire. Cette potence est également l’objet de sollicitations diverses de la part des lettrés et des artistes actuels.

De même, des papiers réservés à la calligraphie, à la peinture au lavis ou au doublage d’œuvres montrent parfaitement la richesse des matériaux naturels qui permettent la richesse d’une production artisanale. Ce trésor qui est connu dès le IIe s. avant notre ère grâce aux fouilles archéologiques a fait l’objet des expérimentations les plus diverses de la part des papetiers qui ont essayé toutes les mises en compositions de nombre de sortes de végétaux possibles. On trouve une excellente synthèse sur la fabrication du papier dans une encyclopédie scientifique éditée en 1637, durant la fin de la dynastie des Ming, le Tiangong kaiwu (L’exploitation des œuvres de la Nature) due à Song Yingxing (宋應星) (1587- 1666). Il participe aux examens impériaux après avoir réussi le test provincial en 1615, à l’âge de 28 ans. Toutefois, il échoue à plusieurs reprises aux examens de la métropole, la cinquième fois en 1631, alors qu’il est âgé de 44 ans. Il n’aura ensuite que des emplois subalternes, mais sa curiosité d’esprit acérée lui permet la rédaction de cette encyclopédie des sciences. Sur les dix-huit rubriques présentées : ingénierie hydraulique, sériciculture, production du sel, fabrication de la céramique ou du bronze, … la fabrication du papier est la douzième, celle de l’encre la seizième.

Pierre à encre et estampage

Afin de faire le point sur le raffinement de ces trésors, il a été jugé opportun de compléter cette sélection par la présence de pièces hors normes. Lorsque les pierres sont gravées de motifs en creux ou en léger relief, ou aussi de caractères indiquant une provenance tout à fait digne de mémoire, des estampages sont réalisés qui complètent et précisent la valeur symbolique autant qu’historique des pièces.

On note cette tendance lors des ventes aux enchères ou dans des établissements patrimoniaux aussi.

Estampage d’une pierres à encre,  coll. YANG Ermin

Parmi les autres trésors nécessaires à l’accomplissement d’une calligraphie, la verseuse, les cales destinées à maintenir une feuille de papier préparée pour une calligraphie ou une peinture plane, de même, le repose-pinceau et le pot à pinceau  sont très appréciés des créateurs anciens et modernes. Ces accessoires sont parfois empreints d’une même rareté.

Les créateurs chinois, plasticiens, peintres ou calligraphes sont de plus en plus attentifs à l’originalité des pièces qui accompagnent leur travail : ils affichent un laissez-aller qui montre une indifférence à cette recherche tout autant qu’ils peuvent les réaliser eux-mêmes ou en liaison avec d’autres amis, artisans… Les choses ne cessent de conserver ce caractère surprenant et ouvert qui entoure d’une spontanéité et d’une certaine joie de vivre, ce que reste la création.

▲ (centre) Pot à pinceau (fin Qing), écorce de bois teinté, H. 12 cm, diam. 7 cm (coll. privée)

▲ (droite) lotus en fruit (fin Qing – début de la République), boîte à pâte à sceau, porcelaine bleu et blanc, H. 5 cm, diam. 10 cm (coll. privée, ancienne coll. FD)

Repose-pinceaux (dyn Qing) scène de personnages, porcelaine polychrome à inclusions or (coll. privée)

Une scène d’hiver pour cette séance de travail au sein d’un pavillon où un lettré s’adonne à la calligraphie. Devant le pavillon, un important tripode destiné à recevoir les monnaies funéraires. Les accessoires sont disposés sur la table.

▲ Encyclopédies en images et en rimes (dyn. Qing). La couverture de cette encyclopédie de vulgarisation Qing représente un lettré à sa table de travail caractéristique de cet engouement pour des objets aux formes singulières, comme ce rocher ou la pierre à encre.

▲ Encyclopédie illustrée (dyn. Qing). Le contenu de cette encyclopédie traite de différents sujets, dont celui, vaste et sans fin, de la personnalité de Confucius (page de droite), lui aussi, lettré et souvent décisionnaire de situations pour lesquelles des souverains font appel à ses qualités de pédagogue.

Les objets de lettré, prolongement de la création moderne et contemporaine   

Elément traditionnel de la civilisation, la pierre est, comme beaucoup d’éléments, sujette à devenir une forme artistique que nombre d’artisans talentueux s’emploient à reproduire au mieux de leur talent. Ils privilégient bien souvent des pièces anciennes ayant marqué l’histoire et le goût des collectionneurs. Cette percée dans un artisanat fidèle mais quelque peu répétitif reste une composante importante dans l’admiration aux pierres. Il n’empêche que des créateurs veulent redonner toute sa vitalité à cette forme artistique, de même que les calligraphes chinois et ceux de l’Asie sinisée créent dans un environnement qui n’hésite pas à adapter son goût à des facteurs autres, pourvu qu’ils soient source de beau et de contentement, voire de laideur, si celle-ci sollicite l’imaginaire…

Comme le constate Yang Ermin « la pierre à encre a été un objet essentiellement utilitaire. Actuellement, cette valeur de témoignage reste la plus importante ; cela dit, les calligraphes, les peintres d’œuvres au lavis utilisent des encres liquides déjà prêtes à l’emploi, ce qui ravale et renvoie ainsi la pierre à encre à un rôle essentiellement et fondamentalement autre. Quant à moi, n’ai pas d’intérêt particulier, je dirais même que je n’aime pas les créations contemporaines qui tirent toutes leur raison d’être du poids d’une esthétique passée… » (entretien avec l’artiste, Pékin, décembre 2017).

La création contemporaine est particulièrement sensible à la présence de cette pièce qui redonne un statut social et renvoie vers une vision autre de la civilisation chinoise. Il est certain que nombre de collectionneurs chinois et asiatiques, même s’ils ont réuni un florilège de pièces superbes, ne sont pas pour autant des utilisateurs de ces morceaux de schiste, de céramique ; parfois, ils sont – le plus souvent – des admirateurs de l’éclat de périodes historiques particulières.

▲ Carnets d’achat de pierres à encre de François Dautresme, (Cahier 57, Chine, Canton, mai 1973, fol. 86)

François Dautresme a utilisé de façon assez régulière des cahiers de commandes au fil de ses voyages en Chine – ou dans d’autres régions du mode – ; cahiers dans lesquels il dessinait les modèles vus, sélectionnés avec leurs spécificités. Ces cahiers ont été donnés par Françoise Dautresme à différentes institutions muséales et patrimoniales.

A gauche : Porte-carte de visites (dyn. Qing) ; à droite : Calebasse propitiatoire (dyn. Qing)

CHEN Jianghong, Les quatre trésors du lettré (1986) lavis sur papier 29,7 x 21,5 cm sig., daté en haut à droite (Coll. privée)

Bibliographie 

Il n’est pas question de dresser ici une bibliographie qui rende compte de l’importance de la pierre à encre en Chine, voire même dans une province chinoise comme celle du Guangdong. ces quelques titres sont donnés à titre indicatif, ils sont relayés par des sites, à leur tour dispensateurs d’éléments divers…

  • Art and glamour, 此石风流 现当代端石精品选 (Sélection de pierres à encre modernes et contemporaines en pierre de Duan) / musée provincial du Guangdong. Canton : Lingnan meishu chubanshe, 2012. 180 p. : ill.
  • Ségolène Bergeon-Langle et Pierre Curie, « Encre de Chine », dans Peinture et dessin, Vocabulaire typologique et technique, Paris : Editions du patrimoine, 2009.
  • Michel Beurdeley. L’Eunuque aux trois joyaux : Collectionneurs et esthètes chinois / Michel Beurdeley et M.-Th. Lambert-Brouilley. Paris : Vilo, 1984. 239 p.
  • Jean François Billeter, Essai sur l’art chinois de l’écriture et ses fondements, Paris, Allia,‎ 2010, 416 p.[Reprise de L’Art chinois de l’écriture publié à Genève, Skira, 1989].
  • Catalogues de ventes spécialisées chinois ou japonais. Vente aux enchères d’œuvres de la semaine d’automne, édition 2016. Chine, province du Anhui, Cie Zhengde. Vente spécialisée de pierres à encres antiques. 安徽正德  2016年秋季艺术品拍卖会古砚专场
  • Corpus des pierres à encre des musées de Canton, notamment du musée provincial. (en chinois).
  • Corpus des pierres à encre du musée du Vieux Palais, Beijing (en chinois).
  • Corpus des pierres à encre des sites remarquables, in Kaogu wenjian 考古文件 (en chinois).
  • Lucien X. Polastron, Le Trésor des Lettrés, Paris : Ed. de l’Imprimerie nationale, 2010. 224 p. : 193 ill. en coul.
  • Matteo Ricci, Storia dell’introduzione del cristianesimo in Cina scritta da Matteo Ricci S. I., nuovamente edita e ampiamente commentate col sussidio di molte fonti inedite e delle fonti cinesi da Pasquale d’Elia. Roma : Istituto poligrafico dello Stato, 1949, 3 vol.
  • Matteo Ricci, Origini della Cina [1609 – 1610]. Roma : Quodlibet, 2015. 197 p. (coll. bis)
  • William Watson,  Les origines de l’art chinois. Paris : Mazenod, 1997.

Sites

  • [Collection de pièces asiatiques] Dongfang shoucang, de nombreux modèles de pierres à encre.
  • Outre la très grande mise en ligne de sites chinois et japonais, quelques sites occidentaux reflètent l’intérêt et la connaissance poussée de créateurs motivés et talentueux : francoise.cloutier@icloud.com (Calligraphe canadienne, son site est précis et les notations et remarques pertinentes).

石间记忆 杨佴旻历代砚台收藏展

本文中选用的图像是各种独立而互补的研究活动的成果,有的来自于多种场合下的研讨会或课程,比如“古典”、“科学”或“当代”遗产等研究,是一些模糊、矛盾、反复或者走向成熟的研究中的片段。这就是为什么我必须以最开放的思维,向不同类型的受众展示中国文化以及反映其基本特征的要素。在自然历史博物馆的硕博士课程框架中,向学生提供大多是科学层面的教育,在巴黎天主教学院,向学生展示亚洲艺术史,而在巴黎的中国文化中心,向公众展开的则是中国文人的人文主义世界。

一个人的文化和想象力水平并不是最重要的:只有好奇心,才是人能够超越视野所见的形式的最有力的动因。当我看到,通过这些图像展示,一些人最终理解到学习中文的必要性,我会感到非常的荣幸;还有一些人,在我讲座上目不转睛地盯着屏幕上的这些图像,为之着迷,也让我深受感动。

▲一个文人在家仆的协助下,在山中屋舍练习书法(明末清初),纸上水墨,17 x 34厘米(原Dautresme收藏)

多年来,我有幸在不同背景下,接触到各种各样的公共和私人收藏,将其中的中国和西方的作品用于教学和展览,让它们展示在人们面前,同时也留在他们的记忆中。这些作品往往与合作相关,但不在本文讨论的范围。

在我接触到的收藏家中,其中有一位叫做杨佴旻(**),他同时还是一位艺术家,我有幸策划过他的水墨、素描和版画的展览,并写过关于他的评论文字。他曾无意间向我提及,如若能将他收藏的砚台也在他曾被邀请参加展览的多个西方博物馆中展出,将是一件非常快意之事。

在法国,乃至在整个欧洲,几乎没有过关于中国砚台的主题的展览,西方语言为此撰写的参考书目也相当贫瘠。 2016年,我参观了广东省博物馆,那里收藏的砚台呈现出一派严谨而庄重的景象,而法国在这个主题上展出的作品却寥寥无几,这让我感到十分沮丧。 2017年10月,在Dautresme收藏作品拍卖中,我看到了各种令人惊叹的作品,但在此之后,这些作品又消失在我的视线之外了。所以当我在北京看到杨佴旻收藏的八百多件中国和日本的砚台作品时,激起了我强烈的兴趣。土伦亚洲艺术博物馆馆长也很快同意,在2018年春季到秋季展出六十多件这些作品的选集。这些作品的年份覆盖了从新石器时代到民国初年(即二十世纪初)的漫长历史。

西方第一位汉学家兼地缘政治学家,耶稣会的利玛窦神甫(Matteo Ricci,1552-1610)曾旅居和任职于万历年间(1563-1620)的中国,在他卷帙浩繁的著作中,尤其是《耶稣会与天主教进入中国史》一书里,他提到一种特殊石头的重要性,它让中国文人在用墨块研制墨水之后,用毛笔蘸墨写字。

这些观察言简意赅,却以惊人的方式总结了中国文人使用笔墨纸砚这四种特定物品来练习的书法艺术。由于它们在传播知识、传承书写以及延伸到社会、政治、艺术和哲学等方面,具有相互区分又互为补充的独特作用,因此,这几样简单的材料,成为中国人心目中的“文房四宝”。

砚台

如果说前三种物件在西方已是广为人知,第四种物件却往往披着神秘的面纱,而又几乎被普遍误解。只有矿物学家和考古学家会对这些独特的作品产生兴趣,但他们目光首先关注的是这些不同寻常的石头的科学性质,而非其美学价值。

人们很容易就会发出这样的疑问:为什么是这块石头、金属、陶瓷、漆器、珍珠母……

在东亚汉文化圈,一个人面对他的同辈、朋友、同事等等,与之交流,都一定会拥有这四种物件 — 中国人有时会甚至拥有多达七到十种物件 — 它们都被视为文人的器物。因此,除了中国以外,日本、韩国和整个汉化的东南亚地区都有砚台的存在。所有这些国家,在它们的某个特定的历史时期,都曾受到这片大陆的极为独特而富有想象力的文字系统的影响。历朝以来,文人们不断收藏着非常特别的砚台。

人们认为最好的砚石来自中国广东省西江南岸,端州的采石场。它是石匠们钟爱的一种高品质矿石材料,它也同样为手工艺人和艺术家所喜爱。

制造砚台的材料主要有两种类型的岩石,一种是来自海底隆起的岩石,比如传统上最负盛名的中国南部端溪的砚石,它不仅触感细腻,发墨快且不渗水。最著名的采石坑有宋坑(紫色)和麻子坑(发棕色的深灰黑)等; 后者的特点是纹理细腻,区域比较鲜明,可能出现夹杂物。最常见的杂斑被称为“鱼脑冻”。有时候,一块远古的夹杂物会形成一个小小的绿色圆形区域:它会被称为“眼”。天才的端砚雕刻家们会借机创造出一个绝妙的图案,比如将它变成一条龙正在戏玩的珍珠。另一种材料则是沉积岩,它们广泛存在于大量被收藏的“歙砚”中。歙砚产自安徽省,常为深绿色调,有时还有金色和杂色斑点。 法国作家Lucien X. Polastron对这些石头有着细致而愉悦的描绘,一如书画家陈朝宝对石头柔软的表面极为敏感,有时对自然的纹案加以雕琢,赋予它巧夺天工的艺术品质。

  

砚台盒及砚台(杨佴旻收藏)。

砚台的多样性

历代文人对自身丰厚的文化渊源往往有着深刻的认识。在汉代(-206 – 220年)众多习书的文人中,有一位活跃于公元3世纪,即汉末魏初的文人和官员刘熙,他留心观察这些矿物并将其记录在案,为我们留下了一本百科全书式的作品《释名》,在种类繁多的分类中,他特别提出了砚石的重要性。

在众多产自中国的高品质石材中,广受文人书法家青睐的来自两个产地:广东省的端州和安徽的歙州。

从7世纪到13世纪,在唐宋时期,人们对石头的外观和色泽的悉心关注,促使相关书籍不断产生。在唐代,人们偏爱石头黒中带青的色泽,由于其中的硫化铜成分,这些石头常带反射出金银色的光泽;而宋代以降,文人雅士们更喜欢偏紫色泽,表面柔软顺滑的砚台;而它们的颗粒感也相当突出。

砚台的形状主要呈长方形,但也可以是圆形、方形、长条形或因物赋形,其样式通常具有祥瑞的特征。石头显然是最常见的使用材料,但与此同时,在历史上也出现过铁、合金,以及其它贵重金属等材料,历朝历代以来人们一直在尽情地发挥着创造力。陶瓷、坚硬的石头(如玉石)也可以当做原创作品的材料。由于在石头表面研磨最实际的还是长方形,因此许多私人或公共收藏中的砚台都为长方形。

砚台上镌刻的常为一些祥瑞装饰纹案,要么是一些经典的象征性图像,比如象征长寿的松柏,要么就是“福”“寿”等文字。我们还注意到,有些文字记录的是,这块砚台是一件赠给某位文人六十岁生辰的祝寿礼物。

文人和艺术家们在他们的人生有很多途径获得砚台(中国叫做砚台,日本称为suzuri):有些人会从古董珍玩商人或者其他收藏家那购置砚台,有的则来自友人之间的交换。还有一些人还会向名工巧匠定制砚台,有时还会准备好想要的纹案和样式的草图。

砚台(杨佴旻收藏)。

珍爱砚台的文人

文人们或因身份之需,或因君臣之命,他们珍爱、收藏、也消费着砚台。当他们通过国家级别的科举考试,根据排名和个人资质,他们将被委任以各种各样的,从高级管理职能到挂名虚职的行政工作。所有工作都必须能够回应皇帝各式各样的要求。执行这些工作将导致不同的生活方式,这取决于官员任职于首都还是在偏远的省份。对于那些抗旨不尊的文人,将其贬谪到边疆,或许是最好的惩罚。在这些情况下,文人往往不再满足于他的物件的功能性,对它们的其它讲究则成为美好生活的替代。这些物件固然是讲究实用的,例如用于放置墨水的石块必须能够抵抗水的渗透,否则渗入的水会让石块断裂。此外,石头的触感、色泽等各种主观上的标准,也催生了大量极具原创性的砚台。有时候,这些原创的砚台作品备受追捧,成为众人争相模仿、复制的对象,甚至还会被升华……

人们还喜爱来自著名产地的奇石。在中国,石头对人的吸引力是由来已久的,这里面的奇闻轶事可谓汗牛充栋。其中一个著名的故事,来自于宋代著名诗人、书法家和画家米芾(1051-1107年):他在面对一块岩石的时候,总会恭敬地行礼,如同向自然的奇观致敬。明代画家郭诩(1456-约1529年)也对这种怪石甚至丑石有着同样的崇敬,他曾将一块 太湖石当做自己的长兄,对其鞠躬。这些从别处得来的石头有时候是带有底座的,底座多为名贵木材制成,一方面是为了方便搬移,另一方面则是为了显示和展示出石头的神圣性。

这样的石头可能会出现在文人的桌子上,更近一些的年代,它还可能会出现在一些艺术家的工作室里,这些艺术家并不认为自己是文人或者书法家。不仅如此,文人书家或艺术家过段时间就想要换着砚台使用,或者思虑着这些砚台的存放和收藏问题。在北京或台北的故宫博物院,或像广东这样的重要省级博物馆,都拥有丰富的砚台馆藏,我们可以看到它们享有专门的橱柜或者多层的仓库,乃至一个专门的藏砚楼。而专用于放置和保存砚台的盒子里面,往往隐藏着珍贵的作品。最常见盒子的是木制的,包括底盒和盒盖,以及手写的内容说明;新近收藏的作品还有库存编号,或者写明盒中内容。这些盒子也可以是其它材料,如漆器、珍珠母等等,都是出自名匠之手。

砚台(杨佴旻收藏)。

由于砚台有着丰富的多样性,并且这种多样性是逐渐产生的,因此,我们应该要像欣赏一件艺术作品那样去研究它们,或者像科学家那样专注地观察其研究对象,将每件作品的原创性精确地揭示出来。

在土伦亚洲艺术博物馆展出的除了砚台以外,我们还将看到一些其它的文人物品。它们和砚台一样,都是功用和美学相结合的产物,而且都具有祥瑞性质的图案或文字。所有通过科举考试的官员,往往同时都是书画家。他们长年累月地浸淫在这些物品之间,这些物品不仅反映了他们的社会身份,也见证了他们的生活方式。有一些人往往乐此不疲地亲自设计一方砚台,或者通过别的匠人的帮助,获取一方砚台,放置在他们的日常空间里。

文人艺术家杨佴旻先生此次展出他的部分收藏,可以让我们饱览历代砚台杰作。我们希望将这些精致的作品推向广大的公众,让大家不仅用眼睛去观摩,更用心灵去体会,一个强大的文明对社会转变过程中产生的各种原创性和独特性的形式的接纳和包容。

砚台及砚台拓片(杨佴旻收藏)。

      

砚台拓片(杨佴旻收藏)。

**杨佴旻,砚台收藏家

杨佴旻,1966年出生于河北曲阳,毕业于南京艺术学院,同时还在日本进行美学研究,二十多年来在亚洲和欧洲多处旅居和研究。

在一个经历着剧变的社会,一个充满了激荡和暴力的世界里,人们间接地或执意地追寻和创造着时代的坐标,激发着同时代的人的热情,杨佴旻是这样一场运动,多彩水墨绘画的领导者之一,这一媒介在整个东亚汉文化圈的艺术界具有着主导性的地位。他的青铜雕塑则是其绘画和其它纸上作品的一种自然延伸。

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参考书目

要在这里列出一份足以反映出砚台在中国的重要性,甚至只是在中国的一个省份(如广东省)的重要性的参考书目,是不可能做到的。这里列出的一些著作不过是抛砖引玉,它们来自于不同的产地,而这些产地有着更繁多的参考资料。

  • Art and glamour, (Sélection de pierres à encre modernes et contemporaines en pierre de Duan) / musée provincial du Guangdong. Canton : Lingnan meishu chubanshe, 2012. 180 p. : ill. 《此石风流:现当代端石精品选》,广东省博物馆,广州,岭南美术出版社,2012。
  • Ségolène Bergeon-Langle et Pierre Curie, « Encre de Chine », dans Peinture et dessin, Vocabulaire typologique et technique, Paris : Editions du patrimoine, 2009 .
  • Jean François Billeter, Essai sur l’art chinois de l’écriture et ses fondements, Paris, Allia, 2010, 416 p. [Reprise de L’Art chinois de l’écriture publié à Genève, Skira, 1989].
  • Catalogues de ventes spécialisées chinois ou japonais. Vente aux enchères d’œuvres de la semaine d’automne, édition 2016. Chine, province du Anhui, Cie Zhengde.
  • Anhui, Cie Zhengde.
  • 《安徽正德 2016年秋季艺术品拍卖会古砚专场》
  • 广东省博物馆砚台藏品目录。
  • 北京故宫博物院砚台藏品目录。
  • 考古文件》所录砚台出产地点。
  • Lucien X. Polastron, Le Trésor des Lettrés, Paris : Ed. de l’Imprimerie nationale, 2010. 224 p. : 193 ill. en coul.
  • Matteo Ricci, Storia dell’introduzione del cristianesimo in Cina scritta da Matteo Ricci S. I., nuovamente edita e ampiamente commentate col sussidio di molte fonti inedite e delle fonti cinesi da Pasquale d’Elia. Roma : Istituto poligrafico dello Stato, 1949. 3 vol.
  • Matteo Ricci, Origini della Cina [1609 – 1610]. Roma : Quodlibet, 2015. 197 p. (coll. bis)
  • William Watson, Les origines de l’art chinois. Paris : Mazenod, 1997.

网站

  • 東方收藏》网站收录多种砚台样式。
  • 除了多种中文和日文网站以外,有一些西方的网站也反映出对砚台的认识和由此启发的创造力: cloutier@icloud.com. (加拿大书法家,她的网站上有着众多相关的详尽资料)

(*) 特别感谢土伦亚洲艺术博物馆的馆长和遗产研究员 Guillemette Coulomb 女士,以及艺术家 Françoise Dautresme 女士,作为一位文人和旅行家,她在中国的风土人情有着细腻而独特的情感。

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